14 mai 2017
19 mars 2017
3 textes de FX Farine qui mériteraient de faire partie d'un manus' et d'une publication !
Chef de service
Il était venu au dehors
avec moi
fumer sa clope
en fin de journée
sur le trottoir
devant le bâtiment ensoleillé
tout ce qui l'intéressait
c'était la rayure sur la carrosserie
de la voiture
de service
et voir si son prédécesseur
l'avait laissée
dans un état suffisamment convenable
pour son usage
personnel.
avec moi
fumer sa clope
en fin de journée
sur le trottoir
devant le bâtiment ensoleillé
tout ce qui l'intéressait
c'était la rayure sur la carrosserie
de la voiture
de service
et voir si son prédécesseur
l'avait laissée
dans un état suffisamment convenable
pour son usage
personnel.
Scènes d'un matin ordinaire
Après trois cafés
au boulot
je ne suis
toujours pas réveillé
bien qu'un réparateur de radiateurs
fasse vrombir son aspirateur
dans mon bureau
ponctuant ses réparations périlleuses
d’invariables « putains d’sa mère ! »
qui résonnent
bientôt aussi de l’autre côté du couloir
je n’ai même pas
encore ouvert
mes stores
sur le ciel bleu
du dehors
le crâne en compote
les yeux gonflés de fatigue
(Hier soir j’ai couru comme un forcené
surpris par la nuit qui
est tombée précipitamment)
mais ce matin
je suis en lambeaux
sur les réseaux sociaux
j’ai lu un texte
de Frédérick Houdaer
(qui m'a foutu une sacrée claque !)
je ne sais pas si on ressent
dans mon poème
la vie qui palpite encore sous
la peau
comme les feuilles des arbres qui frémissent
au dehors
ah merde, faut remettre les têtes !
la tête et le corps, c’est différent !
faut savoir de quoi, tu m’parles !
les deux plombiers finissent par
s’engueuler
les clics clics intempestifs
de leurs clés à molette
et leurs têtes qui tombent difficilement
de l’autre côté du couloir
ont bientôt raison de ce poème
sans queue, ni tête
ni chute non plus
la pince, tu peux la ranger !
c’est obligé !
c’est pas du tout le même travail !!!
Une collègue passe
leur dit bonjour
avec sa robe à fleurs
et ses deux petits seins splendides
ils ne prennent même pas le soin de les saluer !
au boulot
je ne suis
toujours pas réveillé
bien qu'un réparateur de radiateurs
fasse vrombir son aspirateur
dans mon bureau
ponctuant ses réparations périlleuses
d’invariables « putains d’sa mère ! »
qui résonnent
bientôt aussi de l’autre côté du couloir
je n’ai même pas
encore ouvert
mes stores
sur le ciel bleu
du dehors
le crâne en compote
les yeux gonflés de fatigue
(Hier soir j’ai couru comme un forcené
surpris par la nuit qui
est tombée précipitamment)
mais ce matin
je suis en lambeaux
sur les réseaux sociaux
j’ai lu un texte
de Frédérick Houdaer
(qui m'a foutu une sacrée claque !)
je ne sais pas si on ressent
dans mon poème
la vie qui palpite encore sous
la peau
comme les feuilles des arbres qui frémissent
au dehors
ah merde, faut remettre les têtes !
la tête et le corps, c’est différent !
faut savoir de quoi, tu m’parles !
les deux plombiers finissent par
s’engueuler
les clics clics intempestifs
de leurs clés à molette
et leurs têtes qui tombent difficilement
de l’autre côté du couloir
ont bientôt raison de ce poème
sans queue, ni tête
ni chute non plus
la pince, tu peux la ranger !
c’est obligé !
c’est pas du tout le même travail !!!
Une collègue passe
leur dit bonjour
avec sa robe à fleurs
et ses deux petits seins splendides
ils ne prennent même pas le soin de les saluer !
Coaching personnalisé
(à Heptanes Fraxion)
Si je me vends mieux
je mange mes 5 fruits et légumes par jour
si je salue mon prochain
alors qu'il m'écrase les pieds dans le métro
(comme une merde de paillasson)
si je connais les préceptes des 25
religions
le classement des équipes du Championnat de France
de football et de pétanque dans l’ordre
et dans le désordre
et dans le désordre
si je récite par cœur
tous les noms des dictateurs
et des charlatans qu’il faudrait
trucider plutôt qu’instrumentaliser
si je milite pour les 150 heures de travail
hebdomadaire en comptant le travail la famille le courage
la maison les amis les ennemis la poésie à entretenir le déficit
du sommeil et l’abrutissement collectif
si je parle aux francs-maçons aux clodos aux déportés
aux gravures de mode à mon frangin à mon kiné mutique
à ma moto de compétition et à mon ange gardien
à ma moto de compétition et à mon ange gardien
si je piétine les morts
la pluie le déluge
et que je remue leurs cendres encore chaudes
dans mon ventre
et que j'embrasse tendrement follement goulûment
les vivants
et que j'embrasse tendrement follement goulûment
les vivants
es-ce que je suis sauvé
est-ce que je suis
sauvé ?
3 mars 2017
Raymond K. is dead !
Raymond Kopa, ancienne gloire du foot français, est décédé aujourd'hui, à l'âge de 85 ans.
Je n'étais pas né lorsqu'il a cessé sa carrière de joueur mais je connaissais son nom depuis belle lurette (il a joué à Reims, au Real Madrid).
Et il fut l'un des héros de l'équipe de France, 3è de la coupe du monde 1958(qui vit l'émergence d'un certain Pelé).
Je n'étais pas né lorsqu'il a cessé sa carrière de joueur mais je connaissais son nom depuis belle lurette (il a joué à Reims, au Real Madrid).
Et il fut l'un des héros de l'équipe de France, 3è de la coupe du monde 1958(qui vit l'émergence d'un certain Pelé).
1 mars 2017
Cochran Brothers - I'm Ready
Quand un pote de collège me faisait notamment écouter ça (mais aussi Elvis etc) en cours de sciences Nat'... ce qui pouvait expliquer mes notes de 2/20 ;-)
27 févr. 2017
180 mètres d'aphorismes exposés à Tournai
Message de Jipé Querton : "Travail passionnant que la sélection de 600 aphorismes qui seront suspendus à la bibliothèque de Tournai dès ce samedi 4 mars dans le cadre d'une exposition intitulée: "180 mètres d'aphorismes du Cactus Inébranlable (et quelques autres)".
Au programme des phrases d'Eric Allard, Massimo Bortolini, Styvie Bourgeois, Patrick Boutin, Joaquim Cauqueraumont, Achille Chavée, Jean-Luc Dalcq, Eric Dejaeger, Michel Delhalle, Georges Elliautou, Jean-Philippe Goossens, Paul Guiot, Alain Helissen, Jacky Legge, Dr Lichic, Jean-Louis Massot, Mirli, Jean-Loup Nollomont, Francesco Pittau, Jean-Philippe Querton, Thierry Roquet, Dominique Saint-Dizier, Louis Scutenaire, André Stas, Marc Tilman, Freddy Tougaux/David Greuse...
Microbe #100, Microbe Sang ! Un bel adieu !
L’ultime Microbe, le SANG, est prêt.
Il a été préparé de conserve par Paul Guiot et Éric Dejaeger.
Une première en près de dix-sept ans !
Ce numéro est quasiment un double avec 36 pages au lieu des 20 habituelles.
Au sommaire :
Jane Agou,
Catherine Barsics,
Marc Bonetto,
Julien Boutreux,
Fabrice Brunet,
Rosa Chàvez,
Serpil Çökelik,
Jean-Marc Couvé,
Pascal Dandois,
Éric Dejaeger,
Mireille Disdero,
Agnès Doligez,
Georges Elliautou,
Antoine Gallardo,
Cathy Garcia,
Antoine Geniaut,
Paul Guiot,
Émeline Houel,
Jo Hubert,
Hozan Kebo,
Mary Jane Kelly,
Roger Lahu,
Jean L’Anselme,
Céline Maltère,
Cédric Merland,
Fabrice Marzuolo,
Marc Menu,
Sophie Postre,
Thomas Pourchayre,
Thierry Radière,
Olivier Robert,
Thierry Roquet,
Didier Trumeau &
Vipurine.
Collage de couverture : Robert Varlet.
Illustrations : Jean-Paul Verstraeten
Collage de couverture : Robert Varlet.
Illustrations : Jean-Paul Verstraeten
18 févr. 2017
5 moments qui font le présent
Il
m’arrive de chanter
de
vieilles chansons
entendues
dans mon enfance
je ne
connais pas bien les paroles
alors
j’invente
je chante
en yaourt
mais
même avec
des paroles inventées
débiles
grotesques
sans
aucun sens
ces
chansons-là restent
des
chansons de mon enfance
au moins en partie
***
Notre
amour a connu
des hauts
Notre
amour a connu
des bas
Notre
amour a connu
un long
cheminement
chaotique
surgi de nos deux
têtes
qui
semblent
s’être
apaisées
mais
pouvons-nous
vraiment
en être
sûr ?
***
Toi la
tendresse
c’est
quand tu poses
ta main
sur ma
bite
Moi la
tendresse
c’est
quand je
t’embrasse
sans
arrière-pensée
je te dis
souvent
en
rigolant
que ta
tendresse
n’en ai
pas une
tu me
réponds
que ma
tendresse
vieillit
trop vite
notre
amour
***
Tu te
regardes dans la glace
tu
t’arraches
d’un coup
sec
les
cheveux blancs
tu crèves
entre tes
deux pouces
les
boutons noirs
tu
n’aimes pas
non plus
ce pli
marqué
entre tes
yeux
je te
regarde dans la glace
je vois
tout autre chose
***
Le temps
nous pousse
désormais
dans une
direction
qui n’est
pas forcément
celle
que nous
aurions choisi
il y a
vingt ans
29 janv. 2017
Où ça cause d'Eze
J'aperçois cette pancarte
nichée
dans un pan chevelu de verdure
"Chemin de Nieztsche"
j'y apprends que
le célèbre philosophe a séjourné à
Eze à partir de 1883
et
y a écrit une partie de
Ainsi parlait Zarathoustra
je demande à ma fille
de me prendre en photo
près de la pancarte
pour immortaliser ce moment
de rencontre improbable
j'ôte mes lunettes de soleil pour l'occasion
je ne suis ni philosophe
ni célèbre
je n'aurai jamais de chemin à mon nom
je ne suis rien qu'un touriste
d'un jour
en pleine digestion
qui s'en ira voir un peu plus haut
le jardin aux mille cactus
en cherchant un endroit discret
où écraser sa clope.
***
L'homme est un loup pour l'homme
Je crois que vous avez de la chance aujourd'hui ; je suis bien rassasié.
***
La femme est l'avenir de l'homme
Un jour moi aussi, je serai une femme.
***
nichée
dans un pan chevelu de verdure
"Chemin de Nieztsche"
j'y apprends que
le célèbre philosophe a séjourné à
Eze à partir de 1883
et
y a écrit une partie de
Ainsi parlait Zarathoustra
je demande à ma fille
de me prendre en photo
près de la pancarte
pour immortaliser ce moment
de rencontre improbable
j'ôte mes lunettes de soleil pour l'occasion
je ne suis ni philosophe
ni célèbre
je n'aurai jamais de chemin à mon nom
je ne suis rien qu'un touriste
d'un jour
en pleine digestion
qui s'en ira voir un peu plus haut
le jardin aux mille cactus
en cherchant un endroit discret
où écraser sa clope.
***
L'homme est un loup pour l'homme
Je crois que vous avez de la chance aujourd'hui ; je suis bien rassasié.
***
La femme est l'avenir de l'homme
Un jour moi aussi, je serai une femme.
***
Je garde mes idées pour moi. Je me retire de l’avis
politique.
***
J’ai des pensées secrètes qui n'osent pas même se chuchoter à l'oreille.
***
J’écoute aux portes pour savoir si elles vont s’ouvrir ou
se refermer.
25 janv. 2017
Paterson (Jim Jarmusch)
Film vu hier soir.
Et comme il est souvent question du poète William Carlos Williams dans le film de Jim Jarmusch :
Et comme il est souvent question du poète William Carlos Williams dans le film de Jim Jarmusch :
William Carlos Williams
Dédicace pour un lopin de terre
- Ce lopin de terre
qui fait face à ce bras de mer
est dédié à la présence vivante de
Emily Dickinson Wellcome
qui est née en Angleterre, s'est mariée,
a perdu son mari et avec
son fils de cinq ans
est partie à New York à bord d'un deux-mâts,
a dérivé jusqu'aux Açores;
s'est échouée sur les hauts fonds de l'Île de Feu,
a rencontré son second mari
dans une pension de Brooklyn,
est allée avec lui à Porto Rico
a mis au monde trois autres enfants, perdu
son second mari, vécu difficilement
huit ans à Saint-Thomas,
Porto Rico, Saint-Domingue, suivi
son fils aîné à New York,
perdu sa fille, perdu son "bébé",
pris les deux garçons de
son aîné du second mariage
les a élevés - qui avaient perdu
leur mère - s'est battue pour eux
contre l'autre grand-mère
et les tantes, les a amenés ici
chaque été, s'est
défendue contre les voleurs,
les intempéries, le soleil, le feu,
contre les mouches, contre les filles
qui venaient renifler par ici, contre
la sécheresse, contre les mauvaises herbes, les tempêtes,
les voisins, les belettes qui volaient ses poulets,
contre la faiblesse de ses propres mains,
contre la force croissante des garçons, contre le vent, contre
les pierres, contre les voyous,
contre les loyers, contre son propre esprit.
Elle a défriché cette terre de ses propres mains,
régné sur ce lopin d'herbe
agoni d'injures son fils aîné
jusqu'à ce qu'il l'achète, vécu ici quinze ans,
atteint une solitude ultime et -
Si vous ne pouvez apporter là
que votre carcasse, passez votre chemin.
(William Carlos Williams, Al que quiere!, traduction de Thierry Gillyboeuf, La Nerthe libraire éditeur, Collection classique)
24 janv. 2017
Mon recueil "L'ampleur des astres" qu'il est quand même à la Médiathèque du coin
Je viens de filer récemment mon recueil à la Médiathèque de ma ville.
En fait, une seconde fois... car égaré la première fois...c'était en octobre...
Le recueil est donc désormais intégré au catalogue de la médiathèque depuis avant-hier... avec une présentation... heu, comment dire... qui m'a fait marrer... on dirait un truc pour Fluide Glacial...
(mais je pense que si je n'avais pas filé le recueil gratos et que si je n'habitais pas le coin, jamais, O grand jamais, le recueil n'aurait figuré au catalogue....ce genre de trucs, c'est pas leur tasse de thé).
En fait, une seconde fois... car égaré la première fois...c'était en octobre...
Le recueil est donc désormais intégré au catalogue de la médiathèque depuis avant-hier... avec une présentation... heu, comment dire... qui m'a fait marrer... on dirait un truc pour Fluide Glacial...
(mais je pense que si je n'avais pas filé le recueil gratos et que si je n'habitais pas le coin, jamais, O grand jamais, le recueil n'aurait figuré au catalogue....ce genre de trucs, c'est pas leur tasse de thé).
23 janv. 2017
Le 1er livre que je me souviens avoir lu !
Je devais avoir 5-6 ans.
Mon 1er livre bibliothèque rose.
Je ne me souvenais plus, en revanche, qu'il s'agissait d'un personnage de Disney...
Mon 1er livre bibliothèque rose.
Je ne me souvenais plus, en revanche, qu'il s'agissait d'un personnage de Disney...
20 janv. 2017
Quelques irréflexions de l'ami Eric !
Des pensées bien senties, ma foi :
"Aucun salaire ne mérite travail".
"Qui se lave les mains après avoir été faire pipi devrait se nettoyer la verge plus souvent ou apprendre à uriner sans se mouiller les doigts".
"Après avoir ri de tout, il sombra dans une profonde dépression".
"Aucun salaire ne mérite travail".
"Qui se lave les mains après avoir été faire pipi devrait se nettoyer la verge plus souvent ou apprendre à uriner sans se mouiller les doigts".
"Après avoir ri de tout, il sombra dans une profonde dépression".
"Dans la façon de se nourrir comme dans n’importe quoi d’autre, l’intégrisme me fait gerber".
"Quand ils téléphonent, les kinés adorent tomber sur un répondeur pour y laisser un massage".
"En Suède, un tout petit objet volant téléguidé muni d’une auréole, c’est un saint drone de Stockholm".
Le blog d'Eric Dejaeger
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