rue froide, rue sale
rue Salazar
début d'après-midi
un bar
j'entre dedans
me réchauffer
c'est sombre, c'est petit, ça pue
la sueur
le renfermé
je commande une bière
pression
m'assieds à une table
(toutes libres sauf une)
jambes croisées
découvertes
cheveux courts
dégarnis
rouge à lèvres
flamboyant
sourire alangui
dents jaunies
en face
de ma table
branlante
c'est une pute
elle ressemble à une vieille pute
en tout cas
grasse
ogresse
sans gène
malade
elle respire bruyamment
elle me fixe
je lui rends son
sourire
(faux-cul)
je ne veux rien
d'elle
la bière est
dégueulasse
j'appelle le
serveur à
moitié somnolent
sur son comptoir
de ma poche je sors
une pièce de
deux euros
-Vous pouvez garder la monnaie.
3 commentaires:
dis donc ça me rappelle un truc ça? c'est une inspiration écriture moderne américaine non? Larry Brown...
Yes why not (même si c'était inconscient).
si si je t'assure je me rappelle très bien du bouquin de Larry Brown et c'était exactement la même atmosphère, la bière le bar la prostituée...je sais pas si tu l'as lu ce bouquin mais en tout cas tu as du Larry Brown dans le sang Mobert...et pas que, Buko, Brautigan, Dan fante, un peu aussi de Mark Sa franco. tu serais pas né aux états unis sans me le dire? ;-)
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