Je peux rester des heures entières assis à ne rien faire.
Entre le mal de tête et celui de vivre, bascule d'avant en arrière, sur le côté, ce sont quelques saccades qui me tiennent en éveil. La respiration, elle, continue.
Une sorte de vague sans écume qui s'échouerait régulièrement sur les mots en leur demandant de signifier quelque chose. Le corps tenu hors de l'eau, sans que l'atteigne profondément le courant qui les éloigne.
Comme si le mouvement extérieur était source de mon désordre. Assis.
En ne pensant ni ne croyant pourtant à rien de précis, à vivre là l'oisiveté, l'impatience, l'impuissance, la peur, le phantasme, l'indifférence, l'immobilité relative, la distorsion du réel, le plaisir simple, la fonction de remplissage, le semblant d'être.
Je peux rester des heures entières assis à ne rien faire, trouver que ma vie est moins complexe qu'un puzzle et plus insupportable qu'un regard.
Je sais depuis longtemps qu'un jour je serai hors d'atteinte, à perdre tout contrôle, d'une manière ou d'une autre.
6 commentaires:
Tu ne fais pas rien, pourtant, on dirait. Tu écris...
C'est vrai, d'une manière ou d'une autre... je ne fais pas complètement rien. Je narre mon presque rien avec des mots de presque rien. C'est peu mais mieux que rien quoque ceci prenne peu de temps eu égard au reste consacré au vraiment rien ;-)))
dans le rien parfois il ya aussi le tout!et ceux qui parfois ont l'impression de faire qq chose en fait font qq chose de totalement inutile!
je pense que c'est juste une période à passer.et mine de rien comme dit co errante tu écris et ça c'est déjà bcp!
Mouais ;-))
Essaie un Rien avec une majuscule, c'est sublime.
Le rien de rien, c'est pas mal non plus?
C'est vrai qu'une majuscule donne de la majesté, du cachet ,-))
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