8 avr. 2010
Il marche le long de la route. Une bible avec lui. De couleur bleue. C'est la couleur du ciel le long de la route. C'est une vieille bible mais la couleur est restée intacte. Il ne la lit pas vraiment, il ne l'a jamais lue pleinement du reste, il la prend seulement au cas où. Geste machinal. Au cas où on lui poserait des questions. Il se dit que quelqu'un, le long de la route, venant en sens inverse, pourrait lui poser des questions. Des questions machinales. Lui demander son chemin, parler du temps, savoir s'il croit en dieu, en l'humain, en la bonté. Lui demander, alors. La tête baissée, près du fossé, il marche. Le soleil tape bigrement fort. En attendant qu'on lui pose des questions, il place la bible bleue sur le haut de son crâne. Il marche ainsi, il marche des kilomètres entiers, sans croiser personne, des kilomètres sous la chaleur. Ardente. Le long de la route, la bible comme casquette. Sans jamais regarder derrière. Ni tout-à-fait devant.
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4 commentaires:
attention, je te surveille.
Je n'ai pas encore croisé le rouquin de Spiderland ;-))
un bon conseil : évite les bibles !
Je n'ai pas ouvert de bible depuis ma 1ère communion, ça fait un bail ;-))
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