La plupart d'entre eux
allait à dos d'âne
(quand ils en avaient un)
sous un soleil de plomb
dans les sentes crevassées après
les multiples explosions
Ils se suivaient d'abord longtemps
avant de se séparer pour
une raison ou pour
une autre
-J'ai soif, j'en peux plus lui dit-elle.
Il se sont arrêtés pour boire un coup
dans une gourde
à l'ombre rare puis il
est remonté vite fait
sur le dos de sa femme
qui tenait déjà leurs deux enfants
endormis
dans ses bras
Il lui a demandé d'avancer plus vite
avant que la route ne disparaisse
tout-à-fait
de l'horizon
-Ca fait combien de temps qu'on s'enfonce ?
-J'en sais rien.
-J'ai le dos en compote.
-Tiens bon, chérie, avance.
Il n'avait de cesse de scruter
l'apparition d'une ville ou
de champs fleuris ou d'un
heureux messager venu en
sens inverse
la main en vissière
ainsi
assis
sur le dos de sa femme.
5 commentaires:
Mais si elle perdait moins de temps à se plaindre, aussi...
une bien belle (et douloureuse) métaphore
Co: ;-)) C'est vrai, ça, de quoi se plaint-elle ;-))
M: Merci pour la métaphore, M.
en fait ça me fait bizarrement rappeler les couples où c'est la femme qui "porte" la famille à bouts de bras...femme forte et mari qui se laisse porter.comme dit marlène belle metaphore!etrange ambiance aussi!
Yes, ambiance à la grande vadrouille (quand Bourvil porte de Funès) ;-))
Bises ma belle.
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