Il neige pas mal ici et là en ce moment, on dérape vers les à-côtés. On se cogne contre les parois. On marche comme des guignols sans public à conquérir. Ce n'est pas si douloureux. Mais déstabilisant. Du genre:
Quelque chose d'une pensée organique et d'involontaire à la fois.
Au beau milieu des flocons, tu me regardes, plantée sans trop savoir quoi faire, entre l'envie de me rejoindre et celle de m'éviter, au passage de me bousculer. Avec ta sensibilité. Et la peur que le pire n'arrive. Ensuite:
On trouve un coin tranquille, on se réchauffe comme on peut, après paroles communes, de circonstance, apaisantes, on fait l'amour aussi, en n'insistant pas trop sur la valeur des choses, l'incidence du réel, le noeud du problème. On est:
Un peu paumés, juste ce qu'il faut, pour ne pas perdre pied et glisser sur les sentiers battus d'avance. L'esquive a ses limites, dis-tu, alors:
Tu préconises de ne plus porter nos sales manies comme de vieux oripeaux, de trouver des habits neufs. D'essayer au moins, de voir ce que ça donne. Et ce n'est plus la peine d'en faire une maladie sous le prétexte:
Qu'il neige pas mal ici et là en ce moment...
2 commentaires:
Décidément, ce texte me touche énormément !
C'est la neige qui fait ça, Marlène ;-))
Ce matin, ici, on a eu un vent glacial avec neige abondante.
Ca s'est calmé.
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