J'étais dans cette rue, en bas de chez moi, à me frayer un chemin, un trou de souris, parmi les gens, rasant presque les murs, tête baissée, les yeux rivés sur le bitume, sur mes grolles élimées, sur les merdes de clébards, à moitié enfouis dans la boue des trottoirs, sur n'importe quoi qui me permette de fuir tous ces regards, réels ou supposés, et de tenir le coup pour aller là ou je devais aller.
Comme un bout de viande qui brûlerait vif au micro-ondes, je ne savais plus trop comment exposer le plus simplement du monde ma présence anodine à la rue.
Ca devait se voir.
Heureusement, j'ai changé depuis. Au moins, en partie.
Et puis: on a changé de micro-ondes...
4 commentaires:
Je l'ai bien vue, cette démarche, même si je n'ai pas de micro-ondes... :-)
Tu as un four traditionnel? Une cheminée? C'est pas plus mal, en fait.
Quant à ce texte, il a un fonds autobio car, par moments, fut un temps, j'étais ce personnage au micro-ondes ;-))
moi aussi à une époque j'etais comme toi!meme maintenant d'ailleurs.le pire c'est qd j'etais ado.par exemple de 14 à 30 ans je n'ai jamais regardé dans les yeux mon psy.je parlais mais je fixais tjrs le sol ou les peintures.pareil pour la rue ou le metro etc...on dit qui se ressemble s'assemble non?
Vouiiiiiiiiii.
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