10 févr. 2010

Frileux contours

La vie cachée se farde avec tout ce qu'elle trouve à sa portée: matins saumâtres, frimas d'hiver, toits enneigés, route verglacée, frissons de nuque, écharpe au cou.
A l'intérieur: des visages familiers, des objets à leur place, des traces de doigt aux fenêtres, des envies, des phantasmes, des prétextes.
Passé, présent, la sensation de quelque chose et l'expression du vide.
Sous l'éclairage fantasque de plénitude, de solitude, d'angoisse mêlées.

La vie cachée est une statue grotesque et floue quand la nuit redessine tous les contours à son image. En des miliers d'allers-retours. Fixés sur un point mort.

6 commentaires:

Marlene a dit…

Tu as de ces trouvailles dans les images, le choix des mots... C'est marrant, je faisais la même remarque chez Thomas il y a pas longtemps.
Bref, j'adore ! Le titre, la vie qui se farde, la statue grotesque et floue... T'es un foutu bon, mister Th.

Thierry Roquet a dit…

Meri la miss mais Thomas est un Poète (avec un grand P). Présent et en devenir.
Y'a pas à tortiller du cul tellement que c'est évident.

Je ne joue pas du tout dans cette catégorie-là. Je n'arrive absolument à me considérer comme tel en tout cas.
n scribouilleur d'histoires, oui. Un amateur de scaynètes, oui.
Un pictographe compulsif oui.
Un rigolo parfois, oui ;-))
Et c'est déjà pas si mal, ma foi...

Bises tendres & amicales de là-bas sous la neige.

Marlene a dit…

grrrrr
jte réponds à côté ;-)

Thierry Roquet a dit…

J'ai lu ça ;-)))

co errante a dit…

Je ne commente pas trop, parce que fatiguée.... mais tu m'énerves aussi, Mobert, avec un grand P.

Thierry Roquet a dit…

;-))

Bon ok, alors merci avec un grand S (sourire) ;-))