1 juil. 2010

les draps par terre

il y a des fleurs
le long de la route
des réverbères tous
les dix mètres
c'est la nuit
il y a des boutiques
aux yeux baissés
des bouts de papier
abandonnés des empreintes
de pas ou d'huile
c'est la nuit
il y a encore quelques
passants un chat silencieux
&
des insectes
par centaines
&
la lune
borgne
&
derrière moi
ta chaleur
s'endormant
tout
en travers du lit
&
les draps
par terre comme
une évidence

2 commentaires:

dada a dit…

il n'ya que les nocturnes et aussi peut etre les insomniaques pour pouvoir decrire avec autant d'acuité la vie la nuit dans une rue passante...je te reconnais bien là mon Mobert.

Thierry Roquet a dit…

Un gentil mot, plein de douceur pour mes nuits blanches (enfin, pas tout-à-fait, mais presque).