la vitre est luisante,
un peu comme nos regards gênés,
maladroits,
bouffis de reflets sans pensées:
dans le train, là,
je suis assis,
mal assis
entre Paris et Seine et Marne.
il ne pleut plus.
En face de moi, un homme est plongé dans une brochure.
le titre est en anglais.
Puis l'homme repu
replie sa brochure,
la range consciensieusement dans son attaché-case.
Sa veste est posée sur son avant-bras.
Le soleil sur nos joues
a un je-ne-sais-quoi d'intime
et faux.
5 commentaires:
Tiens, il n'y a plus d'ipod dans la malette du monsieur... Très beau texte qui se modèle jour après jour, change de couleur, comme le ciel et que je ne me lasse pas de venir re-découvrir.
Je suis addict à ta dynamique-poésie Thierry :-)
"qui se modèle jour après jour", c'est exactement cela que je ressens (et pratique), Marlène. Tu me connais par coeur ;-))
J'aime beaucoup ton expression "dynamique-poésie". Work in progress en essayant d'aller vite et de rendre un résultat à la hauteur, heu, c'est pas facile, nom d'un chien et que de déceptions pour un labeur déroutant...
Bise M.
j'entends les tatactatoum du train et "Le soleil sur nos joues
a un je-ne-sais-quoi d'intime
et faux" m'évoque parfaitement ces étranges face à face avec des inconnus pendant que le paysage défile à la fenêtre
(je tente de faire partir ce poste là : ) )
oui enfin, - post du dessus ---> Idothée
C'est exactemment, ça, Idothée, ces face-à-face avec des inconnus.
Et on passe par différents sentiments en fonction de l'inconnu, justement.
Merci pour ton commentaire.
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