27 mars 2010

Compartiment 32

à la fenêtre les images
défilent les villes se suivent
les immeubles se ressemblent
le train
ce train-là
sur les rails
à la fenêtre les paysages
changent
de couleur les paysans
leur courent après
les bêtes sauvages poussent des
grognements
dans les forêts traversées
de loin
le train sur les bons
rails
somnolante à présent
sur le siège
un peu dur
dans le compartiment 32
un livre posé à côté
elle pense que
le voyage se terminera un jour
quand la nature
aura limé les rails
sur les pierres de la nuit
première
quand ce sera l'heure de montrer son ticket au
contrôleur
avec dans le regard
au vague
une ombre de ce qu'on a quitté

5 commentaires:

Marlene a dit…

encore de ces trouvailles... pfff... ben bravo quoi :-)
(ça, en particulier :
le voyage se terminera un jour
quand la nature
aura limé les rails
sur les pierres de la nuit

Thierry Roquet a dit…

j'aime ton pfff ;-))

dada a dit…

moi qui prend souvent le train ton texte me parle particulierement et j'apprecies notamment la chute

"avec dans le regard
au vague
une ombre de ce qu'on a quitté"

partir au loin prendre le train de la vie en route...pour aller où en fait?on n'en sait rien.on se laisse bercer par les mouvements et parfois on aimerait que ça ne s'arrete jamais!

co errante a dit…

Moi, si j'aperçois un contrôleur avec une faux, je stop the train.

Thierry Roquet a dit…

Co: ;-)))

Oui, Dada un texte un peu pour toi ;-))