elle fixe un point par la fenêtre
et dit
-tu vois, là bas, c'est une autre vie
-laquelle ?
elle se tourne alors vers moi
et dit
-décidément tu comprends rien !
-je ne te comprends pas, toi, c'est différent !
-je sens d'épais brouillards en moi
elle baisse la tête
j'attends qu'elle dise autre chose
mais elle s'assied sur le lit
et dit
-excuse-moi, je suis fatiguée de tout ça
-moi aussi
elle s'allonge et ferme les yeux
-j'aimerais un rêve qui ne contienne absolument rien de la réalité
-comment savoir qu'il ne contiendrait rien ?
-ce serait comme oublier de sourire à quelqu'un qui ne sourit jamais
-et ?
-il n'y aurait aucun écho du monde
-sinon celui qui est en toi
-nan justement il n'y aurait qu'un flux face à un reflux parcourus de formes volatiles et inconnues
-une sorte de berceuse ?
-si tu veux, mais elle serait sans effet, ni cause ni conséquence
je me place face à la fenêtre
je cherche le point qu'elle fixait
tout-à-l'heure
en espérant accéder à sa proximité
je ne vois que des immeubles
un ciel nuageux
la buée sur la vitre
2 commentaires:
( :) )
à regarder
loin devant
nulle part là-bas
- fixement -
je la vois
qui elle se fout
s'en fout
et je m'en fous
qu'elle s'en foute
je la vois
et ça m'suffit...
Oui, Cédric, c'st d'un compliqué tout ça, qu'on tourne en boucle, sans rien comprendre et on laisse tomber...
Enregistrer un commentaire