ciel sombre
de mai
sale temps pour
espérer
parfois je n'attends rien
j'aimerais que ce soit
plus souvent
pour faire osmose
en non plus contrepoids
la pluie arrose les plants
d'humains
figés dans leur angoisse
je ne suis maître
de personne
de rien du tout
sinon sentir ce corps de chair
s'emplir de volatile
et faire semblant
la vie s'étire
d'un point de
fuite à
un chemin de
croix
les stores sont levés
l'horizon traîne des pieds
le prix du pain a augmenté
un jour le monde grandira
sans moi
on dit qu'en cherchant bien
dans une lumière crue
on revient vers l'amont
là où tout aurait commencé
je ne sais pas grand-chose
des mécaniques
du temps
et s'il m'en reste assez
pour mieux t'accompagner
6 commentaires:
bordel de merde:c'est doux et puissant !
Merci Hepta !
ça transvase
de fleur en fleur ?
J'ai lu tous les textes publiés entre le 17 juin 2014 et celui-ci. Je me promets de lire les autres, j'irai donc plus en amont. C'est vraiment très bien, et ces textes entrent, pour moi, dans la catégorie : "ce que j'ai lu de mieux ces derniers temps et même quelque temps auparavant". Je prendrai bientôt le bus 191, celui qui roule vers la source de ce monde enchanté.
Ah ben ça, c'est un super message, Yves ! Un énorme et colossal et viscéral merci !
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