les cloches de l'église retentissent
je regarde l'heure
et le linge qui sèche sur les radiateurs
dehors le vent
influence à peine les marées
humaines
voitures scooters camionnettes
bruits de ferraille
caddies vieux jeans poussettes
dehors le vent
donne
aux voilures d'échafaudages
l'allure de vaisseaux-fantômes
les ouvriers ravalent
le mur d'en face
les commerçants
n'ont pas tous le sourire
les passantes
ont déjà un téléphone
à portée de main
le bus 191 arrive parfois
à l'heure
la vieille femme rom s'assied au même endroit
pour faire la manche
la guerre de Troie aura
bien lieu
mais on ne sait pas quand
je regarde l'heure
et le linge qui sèche sur les radiateurs
et le papier peint qui se décolle
et les ondulations de ton souffle quand tu dors
et un tas d'autres détails qui se perdent
je me demande si
j'existe vraiment
ou
si je suis le souvenir
de quelqu'un d'autre
8 commentaires:
Le mut ? :)
Encore un très beau texte Thierry !
Christophe.
Oups, corrigé ;-)
Merci de ton passage Christophe !
C'est le premier texte que je lis sur ce blog. J'en lirai d'autres, mais, avant tout, un mot pour dire que je suis d'accord avec Christophe : ce texte est vraiment beau, il sonne très bien et la chute est parfaite.
Merci beaucoup, Yves et bienvenu par ici ! ;-)
Je m'ajoute à la liste (très) beau texte Thierry. Et oui, il sonne juste, et résonne même.
Merci beaucoup, Kel !
Extra balle de Rocket !
Thanks, FX !
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