19 févr. 2018

Quelques minuscules histoires d'un lundi sous couverture nuageuse


J’ai connu un homme qui comptait scrupuleusement toutes ses conquêtes féminines. C'était impressionnant. Il s'arrêta au nombre de 3027. Avec un léger doute sur la dernière. Quand je lui révélai que j’étais avec la même femme depuis plus de vingt ans, il écarquilla les yeux : "Hein ? Mais t'es pas normal, toi !".

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Un jour, le grand savant découvrit le clitoris d’une femme. Il l’examina longuement, en fit part à ses confrères. Face à la perplexité de la situation, ils décidèrent qu'ils n'étaient pas compétents en la matière, abandonnèrent le projet d'en savoir davantage et se mirent en quête de découvrir un nouveau continent enfoui sous les eaux ou un gaz entrant dans la fabrication d'armes létales.

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Ce dictateur se décréta le plus grand dictateur de tous les temps. Les autres, sans doute par jalousie, ne purent réprimer leurs fous rires, tout en réprimant leurs peuples, bien entendu. Ce dictateur n’eut d’autre alternative, afin de mettre fin aux moqueries, que de leur déclarer la guerre et de réprimer l’ensemble des peuples réunis, il va de soi.

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Cet homme passait son temps à dénoncer les autres. Une fois qu’il eut dénoncé tout le monde, il se  retrouva bien seul et finit par se dénoncer à lui-même, en s'envoyant une lettre anonyme dont il reconnut rapidement l'écriture et le style. Il se déclara tantôt innocent jusqu'à la culpabilité, tantôt coupable jusqu'à l'innocence et finalement se pendit après s'être tiré une balle dans la tête. Ses derniers mots furent pour accuser son père, sa mère et dieu qui n'aurait jamais dû exister.


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Chaque nuit, ce chien s’endormait de plaisir dans un lit où une femme le léchait le fond en comble. Parfois, c’était un homme. Du moment qu’il léchait bien.

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Je suis un homme démocratique. Je me demande mon avis et vote à mains levées pour savoir si j’ai le droit de pisser, de baiser, de boire ou de manger. Je penche quand même souvent, et résolument, vers l’homme autoritaire afin de me satisfaire un peu plus vite.



1 commentaire:

Dans ma tête a dit…

Des minuscules histoires sombres cyniques même parfois rire jaune (le dictateur et celui qui dénonce) mais toujours bien écrit... Par contre, cette année cela fera 22 ans ensemble et j'ai envie de répondre à celui qui te dit "Hein ? Mais t'es pas normal, toi !". ben que si... je me vois pas avec un autre homme que toi.. Ce ne sont pas les années qui comptent mais la complicité, l'amour que l'on envers l'autre la tendresse etc.