23 sept. 2007

De l'agoraphobie au mouvement irreversible (1)

J'étais dans cette rue, en bas de chez moi, à me frayer un chemin, décalque d'une ornière, d'un trou de souris, d'une maladie intime, je marchais, rasant presque les murs, le corps plombé, tête baissée, les yeux rivés sur le bitume, sur mes grolles élimées, les merdes de clebs, les papiers sales, les vieux mégots perdus, n'importe quoi qui me permette de fuir et de tenir le coup, je ne savais plus trop comment exposer le plus simplement du monde ma présence anodine à la rue.
Comme un morceau de cervelet qui aurait brûlé vif au micro-ondes.

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