Plus d’une fois ce critique annonça ma mort. Pour qu’enfin on me lise.
Même mon chat ne me lit pas.
Ma femme lit dans mes yeux. Et c’est bien suffisant, dit-elle.
A l’intensité de ma voix, mes proches savent si j’ai bien ou mal écrit. Quand j'ai une toute petite voix plusieurs jours de suite, ils n’ont pas à redouter la parution prochaine d’un nouveau livre.
On ne parle pas assez des poètes qui tombent des nues en donnant de beaux poèmes éclatés.
Cet auteur était si content de lui qu’il écrivit un nouveau livre.
Les lecteurs n’ont pas d’imagination. Alors qu’il pourraient prendre des milliards de milliards de chemins de lecture, il vont du début à la fin sans se douter de ce qu’ils ratent.
J'ai décidé d’arrêter ma carrière littéraire en pleine gloire : la vente de cent dix-sept exemplaires de mon dernier ouvrage.
Même moi, je ne me lis pas.
Le blog d'Eric : http://lesbellesphrases.skynetblogs.be/
2 commentaires:
bel hommage à notre cher Eric Allard! j'aime beaucoup ce qu'il écrit.
Moi itou !
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