On pédale comme
des fous
mon frère et moi
sur le chemin
caillouteux
qui mène à la grand-route
&
un voisin de notre âge
(j'ai oublié son prénom)
nous rejoint bientôt
&
tout couverts
de sueur et de poussière
on fait la course
parce qu'il n'y a pas grand chose d'autre
à faire
ici
puis il nous invite à
goûter chez lui
il habite une haute maison en pierre
(on dirait un château miniature)
avec de larges fenêtres
&
moi
dans mon for intérieur
je trouve qu'il en a
de la chance
son père n'est presque jamais là
(il est tout le temps en voyage)
et sa mère
est encore plus belle que
la mienne
&
quand elle promet qu'un jour
(son sourire est radieux)
elle nous emmènera faire
un tour de barque sur
l'Erdre
juste à côté de chez eux
alors
je crois que je suis amoureux
(en tout cas, je repense à son visage avant de m'endormir)
1 commentaire:
quand on est gosse (du vécu) on croit toujours que l'herbe est plus verte ailleurs...ta maman était une très belle femme!
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