22 oct. 2014

à ce tableau de Munch

quand la lumière du jour
révèle
une ombre d'épouvante

qui se refuse à disparaître

elle ne ressemble pas au passé
et ni toi ni moi
ne pouvons y
mettre de mots dessus

de ces mots qui pourraient rassurer
elle a ton visage entre
ses paumes
fermement serrées

quand tu dis qu'elle agit
de jour en jour
sur toi
en toi
à travers toi
que c'est inéluctable

qu'elle est le tranchant d'une lame
intime
qui te scinde
en deux parts inégales

je te regarde
intensément
dans ces moments-là et
je ne vois plus
que cette ombre d'épouvante

je pense à ce tableau de Munch
à un pont sur la Seine obscure
je pense au dernier pas juste avant la falaise
et
je n'ose imaginer la suite


2 commentaires:

Anonyme a dit…

c'est vraiment très bien écrit! ce que j'aime c'est ta diversité de styles...et la chute que dire? vraiment Bravo!

Thierry Roquet a dit…

Tu es ma muse !!!!