8 mai 2013

Impro



je laisse glisser
les mots

les uns après les autres
sans trop savoir
si ça va donner
quelque chose

parfois
les mots
se bousculent
avec fluidité

s'estimant en droit
de venir noircir
la page

puisqu'ils le
veulent

puisque ce sont
les mêmes
que d'habitude
à peu de choses près

quant aux autres
mots
ceux
qui pourraient
fournir d'autres images
ils ne sortent pas
si facilement
que ça

est-ce de la
retenue
est-ce de l'
ignorance

et quand la page
est bien noircie
comme c'est le cas 
à présent

je me rends bien
compte
que quelque chose
cloche vraiment

qu'il y a un
blocage
que des connections
nouvelles
ne se font pas

qu'une paresse
finit par remplacer
l'impuissance
à faire mieux



2 commentaires:

Anonyme a dit…

comment vraiment mettre des mots sur ce qui se passe dans notre esprit...pas facile, surtout quand on a ce talent de maîtriser la langue.
est ce vraiment nécessaire de parler écrire. parfois le silence en dit plus que les mots...noircir des pages qui finissent par disparaître un jour ou l'autre dans l'oubli.

Thierry Roquet a dit…

Il s'agit surtout du besoin d'écrire mais c'est un besoin qui se manifeste de façon assez "anarchique". Sans but précis (conscient en tout cas).