22 mai 2013

Un renoncement aux paradoxes

par paresse
ou
par commodité
mes pensées
ne dépassent
pas
la limite
autorisée

elles se situent
dans un espace
temps/lieu/causal
bien coordonné
&
couru
d'avance

une mémoire
très
sélective
permet au présent
d'exister
sans encombre
parmi les autres /
avec moi-même

l'usage même
restreint
que je fais
des mots
cédant sans doute à la facilité
du simple /
oubliant la richesse
inouie de la langue /
participe de cet
effort
du peu

auquel je prête
parfois
une bien meilleure intention
et qui se pourrait être
une forme
de sagesse
ou
de maturité

ne m'empêche nullement
de nommer "je"
nommer "moi"
sans y voir
forcément
un renoncement
ferme
aux paradoxes



2 commentaires:

Anonyme a dit…

c'est très philosophique tout ça? le peu ou le trop plein..le je le moi le tu on sait jamais vraiment où se situe la limite autorisée...

Thierry Roquet a dit…

Pas philosophique. Plutôt "psychologique". On en a d'ailleurs discuté de vive voix tous les deux ;-) Toi, tu es sage et philosophe. Moi, négatif !