27 avr. 2010

avant qu'on vienne me chercher

du 35è étage les pas calfeutrés
des employés de bureau sur la
moquette les nombreux ordinateurs allumés
dans l'open space à la fenêtre
le soleil à portée de main
saisir les passants minuscules
eux
sans vertige
sans me voir
trouvent la force d'avancer cette nuit
et les autres nuits
j'ai mal dormi mal rêvé j'ai mal au dos
ça fait comme
le bruit sourd des marteaux-piqueurs
sur le trottoir
quelques paroles échangées un
café au goût de chaussette je suis là
pour un rendez-vous mais je préfère
les échaffaudages et voir
ce laveur de carreaux perché
au dessus du vide
il me sourit
et si la sangle qui
le retient devait péter d'un coup...

nous ne sommes attachés qu'à ce
qui veut bien nous retenir
dans le meilleur des cas...

2 commentaires:

dada a dit…

j'extrapolerai dans ton texte...qu'est ce qui nous retient en vie finalement?qu'est ce qui fait que malgré la souffrance nous ne mettons pas fin à nos jours?

moi je dirai que c'est t d'abord une sorte d'instinct de survie meme qd on est au bout du rouleau.des petits riens de la vie quotidienne.l'amour des siens.ce Dieu en qui nous croyons plus ou moins.et surtout cette idée que finalement nous ne pouvons pas décider de notre propre chef d'en finir.le mektoub chez nous.la survie chez d'autre.comme chantait balavoine "vivre ou survivre"

Thierry Roquet a dit…

plutôt que de citer Balavoine, je citerai Dan Fante que tu as "reconnu" avec le laveur de carreau, grimpé tout là-haut.