29 avr. 2010

d'abord un voile

la nuit pose sa pénombre

sur le jour

les révèrbères s'allument
les phares s'allument
les lampes s'allument

pour ne pas qu'il

perde pied & qu'on sache où
le dénicher

qu'on ne le retrouve pas
pendu au petit matin

que ferions-nous de son cadavre ?

4 commentaires:

Une Nouille Martienne a dit…

Deux expressions différentes pour deux malaises semblables (il me semble) une distanciation entre les deux mondes interne et externe
J’ai trouvé les deux superbes et très émouvants dans leur simplicité
Même si ma préférence va au poème réduit à l’essentiel qui esquisse et met en lumière tous les non dits...
Mais demain peut être préférerai-je le texte qui déroule comme un brouillard isolant où l’on pense s’être déjà perdu un jour

En tout cas, mille mercis à Marlène pour son lien vers vous
A part chez elle et à Poetic Land il y a trop longtemps que je n’avais rien ressenti d’aussi fort.
Je vais aller m’essorer un peu avant de revenir
c'est fragile, une Nouille

Thierry Roquet a dit…

Ben moi, je vous retourne vos mille mercis pour votre savoureuse explication de texte. Sur les deux derniers textes commentés.

Ne vous essorez pas trop longtemps. Une nouille déssechée risquerait la dépression. La dépression d'une nouille est quelque chose d'assez terrible, dixit le Docteur Penne de l'Institut Carbonara. A moins d'envisager un Nouillothon sur toutes les chaînes de télé, de récolter des fonds afin que la science se penche sérieusement sur ce sujet.

Merci à vous nonobstant.

co errante a dit…

Quelle savoureuse réponse, Mobert. :-)

Thierry Roquet a dit…

Il me fallait tenter de me montrer à la hauteur des commentaires de la Nouille Martienne.
Pas évident.