28 avr. 2010

elle se rend chez lui pour
la première fois elle monte les étages
en se tenant à la rampe car
les escaliers sont étroits quand
elle frappe à la porte plusieurs coups
c'est la porte
d'à-côté qui s'ouvre et une vieille
femme la dévisage sèchement
elle finit par lui dire
que ce n'est pas la peine de frapper
plus longtemps
il n'y a plus personne ici plus personne
à part moi
et elle referme la porte à double tour:
la mort est déjà venue petite et
elle avait tes yeux

2 commentaires:

Murièle Modély a dit…

il est terrible ce poème... avec tout ce qu'il ne dit pas...

Thierry Roquet a dit…

Merci.

La dernière phrase est évidemment un "hommage" à Pavese.