29 déc. 2009

Loin l'abstrait, redevenir concret

Mes secondes amoindries mon jean mes chaussures ma veste noire je descends église dehors en face sonne dix coups parvis sombre ciel gourd à la vue rare de tout la lumière doit être nichée dans nos corps je sens mes secondes amoindries l'escalier trois étages mes pas sont lourds je descends à la cave vers ce qui est plus sombre encore la lumière s'allume d'un clic s'éteind toute seule comme un claquement de doigt une évidence une présence et s'il y avait là deux corps parfaitement oubliés dans la cloison humide sculptés refigurés invisibles vivants à leur façon je descends à la cave de la cave vers ce qui n'est qu'un "?" percutant plein fouet mes secondes amoindries me ressemble à quelques détails près reprend litanies POINT DE MIROIR FIXATION INUTILE POINT DE MIROIR le plus dur est d'ensuite remonter sans rien laisser paraître paraître.

2 commentaires:

co errante a dit…

Comment dire mieux que "magnifique" ? On a l'impression d'être dans tes pensées, ici. Cette écriture était parfaite.

Thierry Roquet a dit…

heu, tu disais? ;-))