17 nov. 2009

Il y a un an... Ludo !

Il y a un an, ce fut un choc, un véritable choc que d'apprendre sa "disparition".
Bien sûr, la vie continue, bien sûr. Pour nous autres. Tant bien que mal, cahin, cahin caha.
L'écriture aussi.
N'empêche, Ludo, tu nous manques terriblement...



TELEPHONIQUES (Ludo K)

et ce soir
la fumée de cigarette
fait mouiller mes yeux

ou bien c'est ton souffle
qui traverse l'écouteur

ta voix
le vent vrai de ta voix
me chahute étrangement

au long de lignes tendues
sur des paroles simples

il y a comme
une révolte d'eau
dans l'anesthésie déserte

un rêve de bras peuplés
je crois



Lorsque...
Brusquement
(Ludo K)

Lorsque j'irai
Brusquement

Là où tout finit

Je serai fier
De ne pas avoir tué
Vos âmes

Avec la mienne
Qui est une lame.



La porte de mes limites (Ludo K)

Pas de clé sans serrure
Il y a une porte que je traverse chaque nuit, la porte de mes limites.
Dans mon réduit de vie à la recherche de l’Être, j’achète quelques
mots, une lune à gratter. Surtout ne pas dormir. Avant de m'écrouler je
vole au soleil un de ses jeunes rayons et découvre six cratères
satellites. Si par bonheur trois d’entre eux s’illuminent, j’attrape mon
microscope le cœur saisi de sens. Alors je les observe comme des
diamants bruts puis referme la porte direction l’oreiller.




Désarmé (Ludo K)
J'écoute Noir Désir chanter des armes, j'entends Ferré pour le premier frisson et dans mon frigo bien au chaud attendent les boites metalliques de Desperados pour me refroidir, ouais me faire rendre les armes. Il me manque ma chimio, il me manque un peu de coeur, il me manque cet amour ni enterré ni à découvrir : il gît comme les canettes s'empilent dans des sacs et personne ne m'entend, moi-même je suis sourd. Là j'ai jetté les armes au fond du gouffre qui va m'amener au four de lla déraison. Bien cuite la baguette. Je n'oublie pas le béret. Où sont mes armes, ma manière d'écrire ce que j'ai dans le bide. Ca bouillonne ou plutôt ça mousse, voilà beaucoup de mousse pour rien. Un désert de mousse.Ving deux mois encendrés. J'ai investi ma laine de mouton pour me retrouver tondu. Tondu comme ces femmes en 45. J'ai baisé avec l'ennemi, à contre courant. Mes armes.




Savoir finir (Ludo K)

Quel est le con qui a inventé l'infini et l'autre encore plus con qui m'a fait naître ?

Les honnêtes hommes ne savent rien, c’est bien connu. Il suffit d’écouter les chansons pour pigeons sur les ondes, ouvrir les petits bouquins alignés comme des boites de calmants bio – rayon bien-être – on est fixé : pour être serein il faut douter - résumé. Le plus heureux des hommes depuis tout gosse, c'est moi. Je plains les accablés du « moi je sais ».Champion du bonheur à toute épreuve, une ombre plane toutefois sur mon cœur d'huile. Je triche. Je sais. L'issue, la porte et la sortie me guettent. Un secret très partagé que je protège comme si de rien, sait-on jamais...



Une chanson dans la foule (Ludo K)

Jamais voulu être un artiste, moi
Qui ne suis rien qu'un fétu de peurs
Un passager de l'intranquillité
Parmi la foule des amitiés
Des amours des fureurs de la vie
Je souhaiterais juste être une chanson
Un air UTILE pour asphyxiés
Un mouvement sur vos larmes
Etre un homme parmi les hommes ?
Non. Acceptez que je fredonne
Sur vos peines, joies et sourires
Ma ballade de personne.


On peut trouver, entre autre, pour Ludo ici: un très bel hommage sur francopolis

Aucun commentaire: