17 nov. 2009

maintenant votre estomac
tambouille vomit tout
absolument tout
ce que vous ingurgitez
les infirmières qui passent
ne vous sourient même plus
se contentent de jeter un oeil
sur les statistiques
de changer les draps
vous sentez les murs
pencher de tous côtés
le lit craquer
s'ouvrir en plusieurs
cratères
pour que vous y tombiez
la tête la première
et
vous n'entendez déjà plus
la présence familière
à la place sont vos
cris de douleur
muets
échos lointains échos
vous rabattez la couverture
jusqu'à votre bouche sèche
d'une vie
dernier effort
pour un corps amaigri
sous assistance respiratoire
et
ca vous aura pris
moins d'une semaine

2 commentaires:

dada a dit…

franchement ce texte me touche bcp...j'ai l'impression de revoir les derniers jrs de mon père à l'agonie.ce lit d'hopital,le corps amaigri l'assistance respiratoire...des fois je me dis que peut etre je connaitrai le meme sort surtout à cause du tabac et de tt le mauvais traitement que j'inflige à mon corps.en attendant je prefere faire comme si de rien n'etait.

dis moi juste ce texte j'espere n'est pas premonitoire pour toi?

Thierry Roquet a dit…

Forcément, quand on a assisté à l'agonie de ton père jusqu'à son dernier souffle dans cette chambre d'hopital, ce sont des images qui marquent, et je les ai entremêlées avec mes propres pb de santé actuels...

j'espère que ce n'est pas prémonitoire non plus ;-))

Ecrire ce genre de textes, je crois, me permet, à une certaine échelle, de conjurer ma peur de tout ceci...