30 nov. 2009

ce ne sont pas les doigts qui vont craquer

Le froid est vif et je peine
à me frayer une place dans le petit local
de l'accueil
surchauffé ou m'attendent
quatre collègues pour une série
de livraisons
au hangar 3 je les salue machinalement
je n'ai pas la tête
à soulever de la fonte ces putains de colis
comme la dernière fois
je n'ai pas la tête à supporter
leurs insinuations leurs questions
leurs regards leurs rapports
je vais d'abord me boire un café
brûlant à 35 centimes fumer
une clope dehors sous l'oeil des caméras
de surveillance je vais scruter le ciel
mes poches mon répertoire
de pensées
heureuses - il m'en reste
à écrire -
Je vous rejoints ensuite
je leur dis
je vais tâcher de résister
de tenir bon
de tenir la journée
de tenir mes huit heures
aux autres le combat la flamme
le qui plus est
le dernier mot

2 commentaires:

dada a dit…

sans te couvrir d'éloges à chaque fois(on a va finir par croire que je suis ton sponsort ;-)))

je voulais juste te dire que j'aime bcp ce texte!trés réaliste et meme si je ne vis pas la me experience que toi moi aussi j'en ai des fois un peu marre du bouot...mais bon faut bien gagner sa croute si maige soit la paie à la fin du mois!

co errante a dit…

C'est toi qui l'as, le dernier mot, ici... Et c'est bien certainement le plus intéressant.