4 févr. 2010

Jamais un seul noyé

Le long du fleuve
tout du long
on jette
des détritus des sacs poubelle
des déchets nucléaires des mégots des tessons de bière
des papiers usagés des mouchoirs dégeulasses
de longues tiges de métal des bouts de pain dur
des morceaux de feraille des tas de viande avariée
parfois des bagnoles pour la casse
parfois des métros tombés d'en haut
parfois des poèmes écrits à la va vite
le plus souvent
des lambeaux de vie
mais jamais un seul noyé n'aura la
bonne idée
de recycler tout ça.

2 commentaires:

dada a dit…

le fleuve que tu décris je pourrais le comparer à la vie...tant de talents gachés tant despoirs et de reves non réalisés...et bien sur les morts ne peuvent pas nous dire ce qui se trame dans l'après vie...parfois effectivement la vie est un long gachis.


à condition d'en prendre conscience à temps et d'en faire qq chose de constructif.du positif non?

Thierry Roquet a dit…

Bien vu, bien vu, tu extrapoles alors que je n'avais même pas pensé à ça, mais ça me plaît ;-))