6 févr. 2010

A la marge

Un homme seul
à la limite
presque sans attache
on l'imagine ainsi

Sa solitude est-elle
un trou béant
un refuge un envol
un repli désespéré

Cet homme est là
ce pourrait être une femme
en face
sur le trottoir
comme tant d'autres

2 commentaires:

kel a dit…

salut thierry ;)
(ça y est, j'ai enfin retrouvé comment écrire un commentaire sans ouvrir un compte google)
je te laisse un de mes textes (pas terrible mais peut-être pas complètement nul) en regard.
porte-toi bien,

...


précarité


filant sa traîne de tous les jours
elle vous rend
transparent
comme l’eau
elle infiltre partout
les rue de la terre
on tombe dans son ruisseau
pour un rien
on pluie de boue
la vie mise à nu
au cours du temps foutu dégringole
jusqu'au dégoût


rejoignons la mer
sans parole
le temps venu


voeu nu
retenir un instant, intense
renverser le cours des choses
des éléments
qui nous échappent
ouvrir ses bras
offrir ses mains
sa bouche
recueillir nos visage
un moment
comme dans un long baiser abandonné
doux et entier
donné sans réserve
en pensée
aux solitudes de nos êtres de doute
oubliant tous les affres
infligés
dans un souffle ranimant
toutes nos espoirs
brisés


nous sommes les mêmes
dans la différence
nous sommes les mêmes
sans l'indifférence


rebrousser chemin
remonter le cours
des évènements
qui nous ont fait couler
le moral
à l'eau

on reçoit un sourire
comme on se donne
l'amitié
au courage !

un jeu d'enfants
les funambules
pris en otage
entre deux tours
de mirador
on se rappelle
au petit fil
de rien du tout...

comme la victime d'argile
qui se tient
sur un bout de fil
fragile
shmilblic à deux sous
tissé entre nous
pas envie de lâcher prise
deux balles à filer
tiens-y la vie
la mienne, la tienne
notre fraternité ébréchée
à la notre
on y trinque quand on trinque
reliés


au sol jonché
de souffrance
l'étendue de la
povrecita
isolée
désolée et paumée,
sachant plus trop où
aller
en alerte tue
quand des tristes sirènes
au bleu sans chant
transpercent la nuit !

elle y pige que dalle
à la marche forcée
du monde présent
au ton cassant
marchand
toujours en avant
sans un regard pour tous ceux
oubliés à l'arrière
du TGV
comme dans le transperceneige
sur le carreau glacé
elle trébuche
dans la précarité créée
de toute pièce
sur une absurdité
béante

elle vacille
avec ses papiers
réclamés
par millier
interdite
désinscrite
ou elle se coltine
en éparpille
à la file
de l'administratif
en colonne serrée d'A
NPE d'AS
SEDIC de PREF
ECTURE de PRUD
hommes de TRIB
UNAUX à la PRESSE
elle hèle
appelle
interpelle
reçoit des coups de blues
plein la figure
des problèmes à la pelle
des procès durs
en modernité


une demande de
pas grand-chose
offrir à chacun
un lit pour dormir
à manger
le droit de vivre
sans mendir



un jour songeons à
nous retrouver
sans déserteur
après le désêtre
diviseur

précarité ? pas à vendre
à abolir par don
de solidarité
y a urgence à partager
pour de bon.

Thierry Roquet a dit…

Merci Kel, merci du partage. Je te sais particulièrement sensible à ces "choses"-là...
Ca fait vraiment plaisir de te revoir dans les parages.